jeudi 26 février 2015

Un article de Gilles Bounoure sur Bjarne Melgaard




Bjarne Melgaard, « The Casual Pleasure of Disappointment »
(Exposition à la galerie Thaddeus Ropac, 7 rue Debelleyme, 75003 Paris, jusqu’au 14 mars 2015) 

Gilles Bounoure


Plasticien new-yorkais d’origine norvégienne, Bjarne Melgaard est à moins de 50 ans ce que d’aucuns nomment une « étoile montante » et d’autres une « valeur à suivre » de l’art contemporain. Après diverses biennales, il est désormais exposé au MoMA de New York, au MOCA de Los Angeles, à Amsterdam, Strasbourg et Stockholm, le musée Munch d’Oslo allant même jusqu’à confronter ses travaux avec l’œuvre du fameux expressionniste. 

dimanche 22 février 2015

Un article de Patrick Massa : Marx contre le mérite


 

Marx contre le mérite

Patrick Massa


L’idéologie méritocratique  qui constitue un élément structurant de la conscience de soi de la bourgeoisie depuis ses origines et un opium du peuple particulièrement efficace est de plus en plus portée par une propagande omniprésente. L’affaiblissement du mouvement ouvrier a permis le déploiement d’une contre-offensive idéologique de grande ampleur. Quoique foncièrement utopique, la réalisation de l’égalité des chances semble être devenue le seul horizon d’attente de notre époque[1]. Exit l’abolition de l’exploitation, la méritocratie apparaît à la fois plus juste et plus réaliste.

jeudi 19 février 2015

En partenariat avec ContreTemps





Une rencontre de la Société Louise Michel
La débâcle annoncée du Parti socialiste

Avec Laurent Mauduit

Pour Laurent Mauduit, François Hollande a inauguré une nouvelle stratégie dans la longue histoire des gouvernements socialistes, dans la mesure où pour la première fois, un président socialiste a tourné le dos dès le début de son quinquennat aux promesses électorales qui, l’ont fait élire sans attendre, comme les précédents, une période de réforme suivie d’un virage pour se conformer au « réalisme » économique. 

Mardi 3 mars à 19h00 au Lieu-Dit, 6 rue Sorbier Paris XX°


dimanche 15 février 2015

Un article de Gilles Bounoure : Anselme Boix-Vives, primitif moderne et pacifiste






Exposition à la Galerie Alain Margaron
Anselme Boix-Vives, « primitif moderne » et pacifiste

Gilles Bounoure

La galerie Alain Margaron (3 rue du Perche, 75003 Paris) s’attache depuis plus de vingt ans à faire valoir l’œuvre de Boix-Vives, environ 2 400 peintures et dessins créés entre 1962 et sa mort à 70 ans, en 1969. André Breton l’avait appréciée au point de lui consacrer une couverture de la revue La Brèche, Dubuffet l’avait ignorée par crainte de voir un artiste vivant rejeter ses thèses et sa mainmise sur « l’art brut », rebuffade que lui avait déjà infligée Gaston Chaissac. Voilà qui explique en large part que l’œuvre de Boix-Vives ait été longtemps négligée, à l’instar de celle de Chaissac.

mercredi 11 février 2015

Un article de Christophe Ventura : Considérations sur la crise de la gauche




Considérations et réflexions sur la crise de « la gauche »
et sur les nouveaux mouvements sociaux et citoyens internationaux

Christophe Ventura (*)

(* Christophe Ventura est animateur de l’association Mémoire des luttes)

Dans un précédent article[1], nous tentions de mettre en lumière quelques évolutions actuelles des structures de la mondialisation. Nous décrivions, en effet, comment le stade de développement actuel du capitalisme correspond à une nouvelle phase, engagée il y a une vingtaine d’années, de fragmentation géographique du système de production et d’échanges, de dissociation des fonctions productives et financières à l’échelle mondiale et de reconfiguration extensive de la circulation du capital.

lundi 9 février 2015

En partenariat avec ContreTemps




Semaine Anticoloniale et Antiraciste 2015

Mardi 17 février à 19 heures
Mairie du 2ème, 8 rue de la Banque, 75002
Débat autour de Henri Curiel    
présenté par Roger Esmiol & Claude Nahmias 

(Roger Esmiol & Claude Nahmias ont publié dans le numéro 23 de ContreTemps un article en hommage à Henri Curiel)

samedi 7 février 2015

Un article de Vincent Chambarlhac : les deux cultures du socialisme




« Les deux cultures » : L’histoire du socialisme dans l’affrontement partisan

Vincent Chambarlhac (*)



(*Vincent Chambarlhac, est historien, maître de conférence  à l'Université de Bourgogne. Membre du comité de rédaction de la revue Dissidences), il a co-dirigé une Histoire documentaire du Parti socialiste en 4 tomes, parue aux Editions Universitaires de Dijon.)

« La deuxième gauche, pour faire bref, a préféré Proudhon à Marx, Jaurès à Guesde, Mendès France à Guy Mollet… et Rocard à Mitterrand. On l’accuse parfois de vouloir diviser la gauche, alors que l’union est nécessaire pour battre la droite. On se trompe sur sa nature : il ne s’agit pas de se préférer au reste de la gauche ; il s’agit de faire sa place à une part essentielle du mouvement socialiste en France. [1] » (Robert Chapuis)

La définition que donne Robert Chapuis de la « deuxième gauche » est autant canonique que vécue de l’intérieur. Elle circonscrit l’affrontement partisan dans les termes successifs de heurts idéologiques toujours incarnés, dont la litanie égrène le progressif rétrécissement du socialisme du XIXe siècle (Proudhon / Marx) au parti socialiste SFIO, puis à la refondation mitterrandienne.
Mon propos n’est pas ici la « deuxième gauche » mais un épisode qui, s’il lui est directement antécédent politiquement, dit davantage sur le contexte intellectuel à l’intérieur de la nébuleuse socialiste dans les années 1970 et son rapport à l’histoire. Au congrès de Nantes en 1977, à la surprise d’une part de ses proches, Michel Rocard énonce une distinction, appelée à devenir canonique, sur les « deux cultures » du mouvement socialiste français. L’opération est autant intellectuelle que politique. Faire retour sur ce court moment permet de questionner de biais et l’évidence d’une structure dichotomique du socialisme français depuis 1905, et le rapport de cette structure au marxisme. 

vendredi 6 février 2015

Un entretien avec Didier Motchane





"On ne peut pas se contenter de définir la gauche par la seule opposition à la droite"


Entretien avec Didier Motchane (*)


(*Didier Motchane fut en 1965 l’un des fondateurs du CERES, qui rejoignit quelques mois après la SFIO. En 1971 il participa à la fondation du nouveau Parti socialiste, dont il fut un des secrétaires nationaux. Député européen de 1979 à 1989, il quitta le PS en 1993, pour fonder le Mouvement des citoyens... Il fut responsable de diverses revues, Frontière, Repères, Non, Enjeu... Il a publié récemment Voyage imaginaire à travers les idées du siècle (Fayard, 2010), et Les Années Mitterrand (Bruno Leprince, 2011). En 2012, il a appelé à voter pour Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle.)



ContreTemps : À la lumière de votre longue expérience politique et militante, quel regard jetez-vous aujourd’hui sur la gauche ?

Didier Motchane : Il pourrait sembler que la social-démocratie est dominante en France, mais il ne s’agit là que du discours, d’une rhétorique qui masque la réalité. Celle de l’inexistence de la social-démocratie comme forme de société — qui au demeurant n’a jamais réellement existé dans ce pays, il suffit pour s’en convaincre de regarder les taux de syndicalisation des salariés —, et dont le corpus de convictions a cessé d’exister dans l’esprit de beaucoup de gens, y compris parmi les militants. Précisément parce qu’on s’accroche à une pure rhétorique on est conduit à n’attacher aucune importance aux mots qui sont employés, ce qui provoque le désintérêt pour la politique. C’est pourquoi on peut dire que la gauche a cessé d’exister.

En partenariat avec ContreTemps





Une rencontre de la Société Louise Michel

Grèce : quelles réalités, quels espoirs ?
avec Roxane Mitralias (*)


(* Roxane Mitralias est militante de Syriza-Paris et du Comité pour l’annulation de la dette du Tiers-monde (CADTM))


   Nous avons tous les yeux tournés vers la Grèce. Nous savons tous que les enjeux ne concernent pas seulement ce pays mais toute l’Europe. 
   Ce sont les orientations politiques européennes des prochaines années qui sont en cause, mais aussi le futur d’alternatives crédibles à la droite, l’extrême droite et à la social-démocratie. 
   L’heure n’est pas à donner des leçons mais à comprendre et apprendre : c’est le but de cette soirée qui sera ouverte par la militante grecque Roxane Mitralias. 

Mardi 24 février à 19 heures au Balbuzard Café 
54, rue René-Boulanger, Paris Xe 
(à deux pas de la place de la République)